De la maquette à la scène : la fabrication de nos costumes de music-hall par les artisans : le travail du carcassier François Privat au moment de la création de ” Féeries”.
Sylvie Perault



The world of cabaret – Le monde du cabaret
De la maquette à la scène : la fabrication de nos costumes de music-hall par les artisans : le travail du carcassier François Privat au moment de la création de ” Féeries”.
Sylvie Perault
Michel Gyarmathy, immigré hongrois peintre et poète arrive à Paris en 1936 porteur de rêves que d’autres auraient pensés inaccessibles. La légende dit qu’il aurait dessiné à la craie à même le trottoir, devant l’entrée des artistes des Folies Bergère les amours de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux. Paul Derval alors directeur du célèbre music-hall, s’enthousiasme de son coup de crayon l’embauche alors.
Reélle ou enjolivée, l’histoire nous apprend que « Monsieur Michel » comme il a rapidement été appelé créé l’affiche du spectacle de 1936 où Joséphine Baker sera à nouveau meneuse. C’est le début d’une véritable histoire d’amour entre Monsieur Michel et les Folies où il restera 56 ans. Il devient le bras droit des Derval et soutient, Antonia Derval lors du décès de son mari.
Ils continueront à permettre aux Folies d’exister. En 1974 c’est Hélène Martini qui rachète les Folies et Michel Gyarmathy continue de l’épauler. Il travaillera aux Folies pendant plus de 50 ans pratiquement jusqu’à la fin de sa vie Créateur des costumes pour les revues, voici quelques maquettes qu’il a réalisées.
Sylvie Perault
QUELLE EST L’ORIGINE DES TALONS HAUTS ?
A l’époque de l’Egypte antique, alors que la majorité de la population marchait pieds nus, les bouchers avaient l’habitude d’en porter, pour éviter de patauger dans le sang. Ces modèles de chaussures apparaissent d’ailleurs sur les murs de certains tombeaux égyptiens. L’aspect pratique du talon haut a ensuite été adapté par les cavaliers perses, ce type de soulier leur assurant une meilleure stabilité dans les étriers.Puis ces chaussures sont petit à petit devenues un accessoire de mode chez les nobles, notamment en Italie, qui aimaient se surélever pour marquer leur rang. En France, c’est la reine Catherine de Médicis, italienne, qui a importé cette tendance, lors de son mariage avec le roi Henri II en 1533.Les chaussures à talons se sont ensuite progressivement démocratisées auprès de toutes les femmes de la société.
Source : CNEWS
Véritable œuvre d’art, un costume de French Cancan nécessite pas moins de 200 mètres de frou-frou par jupon et 32 mètres de frou-frou par culotte. Une fois réalisé, la danseuse devra danser avec un costume pesant plus de 5 kg !
© Moulin Rouge
La plume est un des accessoires essentiels du music-hall et c’est grâce grâce à lui et en particulier Mistinguett qu’elle est mise à l’honneur et devient un des symboles des girls et des meneuses.
On pensera au “Truc en plumes” de Zizi Jeanmaire. Sur scène les plumes évoquent la légèreté, le foisonnement et sont associées aux strass, à la richesse.
Les girls qui les portent ont appris à évoluer avec car une gabrielle pèse entre trois et cinq kilos.
La technique des plumassiers reste inchangée depuis le XVIIe siècle : peu d’outils, une grande habileté et de l’invention associées aux restrictions qui existent depuis les années 1950 en raison de la convention de Washington. (Limitation de l’usage de plumes exotiques). Mais grâce à la teinture et des appellations nouvelles, l’ailleurs est suggéré.
Sur Paris et ses environs, peu de maisons ont survécu aux années 1990 lesquelles ont sonné le glas de la majorité des artisans indépendants : la Maison Février, aujourd’hui filiale du Moulin rouge et qui a vu le jour au cours des années folles et Plumes de Paris qui existerait depuis la fin du XIXe siècle.C’est un des métiers où il y a le plus de secrets.
Photos 1 et 2 la maison Février avant le Moulin Rouge (coll. S.Perault) ; Photos 3 Mistinguett, photo 4 : au Moulin Rouge